Avignon, "Quand la culture prend vie et s'empare de nos cœurs"

choeuruni Avignon, "Quand la culture prend vie et s'empare de nos cœurs"

Contemplez le Rhône. Un soir. Les pieds nus. Flottants dans le vide. Sur le parapet du pont Saint-Bénézet.
Une promenade sur la berge. Le Palais des Papes qui veille.

Silencieux, majestueux, gothique, centenaire. Avignon dans toute sa splendeur; calme, archaïque, resplendissante, culturelle.

Avignon susurrant cette mélodie intemporelle, envoûtante, au rythme sagace des festivités particulières.

Des festivals d'Avignon.

Quand la culture investit les rues, les ruelles, les maisonnettes. Quand la culture prend vie et s'empare des coeurs des gens pour les inviter à vivre mille sensations. Quand les rues, noires d'arts, vivantes comme jamais, cristallisent la magie d'une culture de l'ouverture, de l'ouverture sur des cultures.

Danses.
Spectacles de rue.
Cinéma.

Immersion dans un bon vivre inédit. Les petits cafés du coin, les tabacs, les vitrines discrètes, les ruelles anciennes. Cette convivialité spontanée. Des plus françaises. Le sourire, vieux comme le monde, sincère comme le nouveau-né.

Ville placide qui chamboule dans tous les sens, ville ancienne, mais aussi contemporaine. Dans les remparts, entre des murs d'un ancien temps, d'une ville fortifiée jadis qui rappelle, intrigue, rassure. Au milieu d'habitations jouant subtilement l'hier et l'aujourd'hui, les vestiges d'une époque trouble, mais d'aventures, et des constructions plus modernes, mais non moins chaleureuses. Le jardin des Doms, de l'admiration, du farniente, ouvert de 7 h 30 du matin jusqu'à 9 heures le soir.

En été. La meilleure saison pour visiter la ville d'Avignon.

Un petit paradis, un panorama sur la vieille ville, un lieu de rencontres, un Jean Athlen par-ci, un Paul Vayson par-là, une nymphe aussi et bien d'autres encore.
À pied ou par le petit train, allez-y selon votre guise !
Visitez ensuite les quelques autres vingtaines d'espaces verts et retournez sur le pont Saint-Bénézet.

Les pieds nus. Le temps d'un soupir.

Et laissez-vous caresser le visage par le doux mistral qui, de la bouche même de Sénèque, a eu un temple érigé en son nom par l'empereur Auguste.
Puis, fermez les yeux.
Oubliez-vous.

Par Môssieur Njo ( Ecrivain)
Article publié dans Air Madagascar magazine en Avril 2015.